Tonnerre de Brest… à Savenay

 Pour ceux qui ont lu, puis adoré Hergé et les aventures de Tintin, donc tout le monde… « tonnerre de Brest » était un des jurons préférés du capitaine Haddock. En réalité, le vrai juron était, « mille millions de mille sabords de tonnerre de Brest… » Cependant, Gérard (oui… Gérard est désormais le personnage principal de mes comptes rendus) parce qu’il n’est pas vraiment riche et encore moins mille fois millionnaire, n’aura retenu que le « tonnerre de Brest ». Et pour cause !

 

Sur le plan historique, l’expression « Tonnerre de Brest » aurait plusieurs origines plus ou moins contestées par les historiens.

 

La première serait qu’en 1718 un terrible orage se serait abattu sur la région de Brest, le tonnerre aurait été tellement puissant qu’il en aurait terrifié la population entière et serait resté dans toutes les mémoires.

La seconde serait qu’au 18ème siècle, le canon le plus puissant de Brest, servait à annoncer l’évasion d’un ou plusieurs forçats du bagne tout proche. Annonçant par là-même la promesse d’une prime pour leur capture.

La troisième serait enfin, qu’un coup de canon, placé dans les fortifications de Brest, annonçait quotidiennement l'ouverture à 6 heures et la fermeture à 19 heures du port de guerre et de l'arsenal de Brest. La puissance du retentissement serait à l'origine de l'expression.

 

Donc que des conneries, quoi… inventées par les Brestois pour se mettre en valeur et toutes contestées par les historiens.

Quoi que…

En effet, comme le dit le proverbe bien connu, il n’y a pas de « fumée et sans feu » surtout quand il s’agit d’un canon…

 

Non ! En réalité, la vérité serait tout autre.

 

Elle aurait pour origine une partie de Pitch and Putt disputée ce samedi entre 7 amis, tous passionnés par ce sport. Amis courageux et fort téméraires. Voire un brun hasardeux. En effet alors que les conditions étaient dantesques, ces 7 amis (même si Gérard n’y était pas très favorable), prirent la décision d’aller défier la tempête. Certainement pour démontrer que le golf (et en particulier le Pitch and Putt) peut se pratiquer dans toutes les conditions…

 

Il est vrai que Gérard et ses amis se sont fait beaucoup saucer au début. Il est vrai également que sur les deux premiers trous, les greens se sont vite transformés en piscines les rendant impraticables, tout du moins impossibles à putter. Mais en définitive, cela ne concernera que Gérard, puisque trop loin du drapeau sur le trou n° 1, il ne pourra que constater les dégâts avec deux bogeys. En effet, curieusement, il sera le seul à galèrer sur ce premier trou du parcours puisque presque tous les autres joueurs y allèrent de leur birdie. Ce fut le cas pour Nicolas (deux à lui tout seul), Laurent et Michel-Henri. Comme quoi...

 

Gérard enrageait !

 

Puis, la pluie, comme par miracle stoppa net. Certainement sous l’influence de la fée Breizh, toujours aussi efficace et performante.

Ils purent ainsi jouer le plus normalement du monde.... jusqu’au 9ème et dernier trou.

 

C’est à ce moment que le ciel s’obscurcit. D’un seul coup, d’un seul. Apportant avec lui une déferlante d’eau et de grêle. Ils durent alors se protéger (tant bien que mal) sous ce déluge de vent et d’eau (bien fraîche). Celui-ci durera à peine 10 mn, mais sera d’une intensité rare pour la région.

 

Malheureusement, le pire restait à venir…

 

En effet, alors que le nuage était presque passé, ils se firent surprendre par un éclair terrifiant suivi d’un coup de tonnerre interminable et assourdissant. Le tout en moins d’une seconde. Donc à une distance inférieure à 300 mètres…

Peut-être même moins de 100 mètres.

Très probablement sur le fairway d’à côté.

 

A portée d’un coup de wedge en fait !

 

Ils l’avaient échappé belle...

 

Heureusement ils ne jouaient plus et avaient laissé leurs sacs à distance.

 

Mais ils eurent une belle frayeur et s’enfuirent illico-presto, sans demander leur reste, telle une volée de moineaux.

Tous couraient en direction du club-house, les mains sur les oreilles (à la manière des Romains de Uderzo) et criant à en perdre haleine :« mille millions de mille sabords de tonnerre de Brest ». « Mille millions de mille sabords de tonnerre de… Savenay ».

 

Voici donc la véritable origine de l’expression nullement inventée par les Brestois et encore moins par Hergé…

 

Ce fut une expérience terrifiante et difficile à prévenir car cet éclair fut totalement isolé. En effet, il n’y eut aucun coup de tonnerre avant, donc annonciateur. Et un seul après (lui aussi assez proche, quand ils arrivaient au club house).

Seul le ciel extrêmement noir et menaçant aurait pu mettre en garde, d’autant qu’il se déplaçait à une vitesse folle. Mais personne ne l’avait vu vraiment arriver, sinon cet obscurcissement très rapide du ciel potentiel annonciateur du pire...

 

Comme quoi il faut toujours se méfier et être prudents. Même en décembre où les orages ne sont pas légions. Un seul éclair peut suffire, malheureusement.

 

Gérard se promit qu’il le saurait pour la prochaine fois.

 

Malgré un trou manquant sur la carte de score et pour cause… Gérard a quand même comptabilisé les cartes.

Les 7 mercenaires l’avaient tous bien mérité.

Ce d’autant qu’il y eut trois performances. Michel-Henri à +1, Laurent à -2 et Nico qui terminera à -3 (il était -4 après 6 trous, sous le déluge et le vent).

 

Maintenant concernant la compétition du matin, tout s’est extrêmement bien passé. Les amis Pitch and Putter de Gérard et sous la direction de sa baguette magique, étaient venus en nombre (26) braver des prévisions météorologiques peu optimistes. « Temps très couvert et pluie vers 11h00 » avait-elle prévenue. Et qu’il y en aurait pour 4 à 5 heures.

 

En réalité le ciel fut clément et les participants du matin eurent même droit à près d’une heure de soleil.

 

Génial quoi !

 

En réalité, la pluie ne vint s’inviter que vers 13h00 pour s’arrêter à peine plus de 2 heures plus tard. Et de tempête, il n’y en eut point.

Merci la fée Breizh.

Elle a fait ce qu’elle a pu l’après-midi et merveille le matin.

 

Côté résultats : 6 joueurs et joueuses joueront sous leur index et seulement 6 au-dessus. Ce qui est plutôt bien et assez logique ici en raison de la difficulté des greens et du tracé. Deux joueurs parviendront à sortir un 48 (-6) en net Jean-Paul CALCAGNO et Albert AUGUSTE. Notons également le 51 d’Alain MARBOEUF, pour sa première compétition de Pitch and Putt Et en Brut, le seul score négatif de la matinée sera réalisé par Mickael LEBLAIS avec un joli 52 (-2).

 

Bravo à vous tous.

 

JFG dit Gérard…


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